Même
la Conscience Initiale ne connaît pas l’avenir des hommes. Pour comprendre
cette question, prenons l’exemple d’un romancier. Cet auteur établit le plan de
son histoire. Il envisage, en gros, une succession de péripéties, avec
différents personnages.
Supposons
qu’en cours d’écriture, par magie, il puisse lire les chapitres pas encore
rédigés. Si l’écrivain se contentait alors de placer la «vaticination» dans son manuscrit, il commettrait une grossière
erreur. Car ce futur prédit serait conforme, d’une façon logique, au temps «t»
de l’écriture inachevée. Sans tenir compte des corrections ultérieures qui
surviennent toujours durant l’élaboration créative. Ici, un personnage, prévu
pour rester jusqu’au bout, disparaît le paragraphe suivant. Là, un autre,
inattendu, change le cours du récit…
La
C.I. n’examine pas l’excipit avant d’avoir lu toutes les pages du roman.
Présager
le futur, c’est arrêter une réalité qui n’aura pas forcément lieu.
Dieu
sait cela, sans être le seul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire